Il était une fois, moi … une petite fée qui naquit dans le monde des humains. Et puis, moi, la petite fée, j’ai rencontré une autre fée … elle s’appelait Eva . Moi, c’était, Léa. Eva et moi étions dans la même chambre, nos mères aussi, dans le même quartier, la même crèche, la même école … elle, c’était mon double, ma jumelle, mon amie, ma meilleure amie, ma confidente, mon ange, mon épaule sur qui pleurer, ma joie de vivre, ma Barbie, ma peluche, mon Doudou, mon journal intime. Elle et moi, c’était amies pour la vie. Elle n’avait ni de frères ni de sœurs. Sa mère ne pouvait plus avoir d’enfants à cause d’un problème qu’elle a eu à la naissance d’Eva. Mon frère ainé, Josh, est devenu le frère par substitution à Eva. Nous étions heureuse toutes les deux. Nous grandissions ensemble, telles deux sœurs jumelles. A faire des bêtises, nous aimon aussi chanter. On est entré dans un lub de musique et nous apprenions le solfège ensemble. J’aimais joue du piano, de la guitare et de la batterie. Mes parents étaient de fervents musiciens et propriétaires d’une boutique de musique. Mon père est prof de musique et ma mère de danse. Nous dansions aussi. Eva aimait jouer du piano, elle avait un don. C’était ma grande sœur ou ma petite sœur … même mon égo. Je parle souvent d’elle ? Oui, c’était mon amie. Ma mère m’aimait aussi, elle nous aimait comme sa propre fille et la mère d’Eva m’aimait aussi comme sa fille.
Notre les a aidé. J’avais 8 ans lorsque les parents d’Eva ont divorcé. Son père était devenu violent et alcoolique. Du coup, sa mère n’a pas supporté ce changement soudain, à cause d’un licenciement. Soit il changé et trouvé du travail. Soit il dégagé. Il a prit la deuxième solution sous le cœur trahi de sa fille. Eva était anéantie de voir son père devenue fou et qui s’éloignait de plus en plus d’elle … il ne voulait même plus de nouvelle d’elle. Mais j’étais là pour elle. Elle savait qu’elle pouvait compter sur mon soutien. Et puis, nous sommes entrées plus tard au college. Nous étions toujours ensemble. Elle faisait partie de l’équipe des PomPom Girl … moi non … je n’aimais pas ça , j’étais gênée et un peu plus réservée qu’elle. J’étais une petite folle adorable qui donnait envie de sourire, j’étais sa muse et sa fée … elle était aussi ma fée mais surtout, elle était une partie de mon cœur. On ne nous voyait jamais l’une sans l’autre, et même malgré nos disputes, nous restions l’une à côté de l’autre avant de se prendre dans nos bras.

Et puis … la vie m’enleva ma fée … ma muse … celle que j’aimais …

Eva et sa mère sont mortes dans un accident de voiture. Le pire dans cette histoire, c’était sous mes yeux … j’aurais même dû être avec elles pour rentrer chez nous, mais je devais voir ma mère pour un truc à la boutique de musique. Une voiture est venue à toute vitesse avant de les percuter. Sa mère est morte sous le coup. Elle non. Elle agonisait. J’ai accourut en larmes, tremblante, remplie d’émotions. J’ai appelé les secours avant d’aller la voir. J’ai ouvert la porte …
« Eva ça va ? Dis moi que t’as rien !!
- Maman … maman … non … MAMAN !!!
- Eva s’il te plait … restes avec moi, calmes toi, je suis là je serais toujours là pour toi … restes avec moi … Eva …
- Lea … tu sais … je t’aime …
- Moi aussi … s’il te plait … t’en vas pas, restes avec moi
- Lea … j’ai mal … je veux pas mourir … je veux pas partir … ma mère … j’espère qu’elle va bien … tu as eu raison …
- Eva …. Dis pas ça … dis pas ça !! S’il te plait … Je t’aime Eva !! Tu es moi, tu vas pas mourir t’entends ? Tout ira bien
- Lea … tu es la fée de tous. Ta voix rempli le cœur des gens, ton sourire est tel un soleil au Zenith ... Lea … je sens que … je vais partir … je t’aimerais toujours, sache le … à jamais gravée … dans … ton … cœur … je t’aime … »

Un hurlement de douleur m’arracha les lèvres. Je ne pu contenir ma peine de voir ma meilleure amie mourir dans mes bras. Les secours se sont aussi occupés de moi. Ils ont dit la sentence qui m’abattu : « elles sont mortes … » mortes … mortes … plus jamais je ne la verrais sourire … plus jamais elle viendra sauter dans mon lit … plus jamais … mon cœur s’arracha en mile morceaux. Le conducteur de l’autre voiture était encore en vie, je l’ai hait de toute mes forces. Et puis, mon cœur s’est arrêté de battre …

A mon réveil, ma mère avait les yeux rouges et mon père me tenait une main. Ils me caressaient le visage. Mon frère était assit. Immobile. Telle une statue. J’ai pleuré, encore. Maman me prit dans ses bras, me berça et m’embrassa sur le front avant de me chanter ma chanson préféré. Je voulais parler, mais elle me coupa. Lea … je suis allée à son enterrement. Je n’ai pas tenue. Rien que de voir son corps … son cercueil dans la tombe … ainsi que celui de sa mère. De même … il y avait un troisième cercueil … devinez qui c’était … le père de Eva. Il s’est tué d’une balle dans la tête après avoir appris la mort de son ex femme et de sa fille. Il a demandé à ce qu’on l’enterre avec elles. Même s’il avait changé je l’aimais aussi comme un oncle.

A l’école … je déambulais telle une âme en peine. Je suis entrée au lycée. Mon cœur s’en foutait de tout le monde, refusant les nouveaux liens, préférant les anciens. Mes peu d’amis me soutenaient … mais … c’était pas suffisant. J’i commencé par me tailler les veines … et je continue encore lorsque ma douleur est trop immense. Son absence me pèse un peu plus chaque jour. Je n’arrive plus à vivre … j’ai l’intime impression d’être un truc, une fée ses ailes qui s’est changée en statue. Et même si les mois sont passés, la douleur est toujours là. J’essaye de sourie un peu. Respectant le vœu de mon amie qui était de sourire à la vie. Même si c’est très dur. Tu sais Eva … la vie sans toi, ça vaut pas la peine … et je me sens de trop … personne ne me capte, personne ne me comprend … tu sais Eva … si je me taille les veines, c’est que mon cœur hurle encore ta disparition …